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L'Artiste en ours




 Lulu le chat …





… et Tommy le labrador, les deux aides d’Aline en pleine pause !





Théodore est mon tout premier ours. Il est né en 1990 et il est probablement le tout premier ours d’Artiste français car je suis ce que l’on appelle outre-atlantique une « pionnière ».

 



   

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Moi, à l’âge de 4 ans environ et Nounours n°1 et Nounours n°2,

 mes deux ours d’enfance qui vivent toujours dans ma chambre.


        


Quelques livres et revues d’ours où vous pourrez retrouver quelques unes de mes créations.




      


1er et 2ème prix Paris Création, ours d’artiste.



 



Mes premiers pas dans le monde de l’ours d’Artiste




C’est en visitant la brocante annuelle de ma ville en octobre 1990, que j’ai fait mes tous premiers pas dans le monde de l’ours en peluche.

Je collectionnais depuis peu les poupées des années 50 et 60 et j’écumais les brocantes de ma région. Ce jour-là c’est un petit ours blanc qui a attiré mon attention. Il était merveilleux avec ses longues pattes et son fin museau. Il avait même une petite boucle d’oreille argentée. J’appris plus tard que ce petit ours si racé et si ancien était un superbe exemplaire de jouet, très recherché, de la marque Steiff.

Malheureusement l’ours n’était plus à vendre et j’ai dû me résoudre à le laisser partir vers d’autres vies.  C’est cette déception qui a déclenché mon envie de fabriquer mon propre Teddy.

Je vous parle d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître….et en 1990, pour fabriquer un véritable Teddy-bear, digne de ce nom, il n’y avait rien ! Pas de magasin spécialisé, pas de patron, pas de peluche de mohair, pas d’yeux en verre….rien.

J’ai mis deux mois pour trouver toutes mes fournitures : un peu d’étoffe en mohair à défaut de peluche,  deux boutons en plastique noirs à défaut de boutons de bottine chez un marchand de tissu, un coupon de vrai feutre de laine chez un fournisseur pour tapissier, quelques goupilles, quelques rondelles chez un accessoiriste automobile et de la paille de bois chez le marchand de porcelaine. J’ai découpé moi-même les rondelles des articulations dans du contre-plaqué.

Dans une autre brocante, j’avais trouvé un ours des années 60 dont les coutures déchirées laissaient voir parfaitement le principe des articulations.

J’ai trouvé dans des livres des photos de vieux ours en peluche et j’ai étudié les proportions de l’ours que je voulais réaliser. J’ai repris  les pièces de mon vieux nounours et je les ai modifiées afin  d’essayer de transformer un brave nounours des années 60 en véritable Teddy-bear de haute lignée.

J’ai un peu trop forcé sur la longueur des bras et le corps bien trop mince n’avait pas encore  de bosse dans le dos, parce que je ne savais pas qu’ils en avaient une !

J’ai refait plusieurs fois la tête  car c’était la pièce la plus difficile à faire. Théodore est né en décembre 1990, il était à  peine terminé et je ne pouvais déjà plus le quitter. Je dois dire que je n’ai pas rencontré beaucoup de compréhension parmi mes amis de cette époque.

Tant pis, cela ne m’a pas découragée et j’ai continué, toute seule dans mon coin à fabriquer ces ours dans toutes sortes de tissus et de tailles.

Je cherchais désespérément des yeux en verre et je suis allée quelques mois plus tard,  en avril 91, à Toymania où j’en ai trouvé. J’y ai également rencontré Valérie LOIRET qui venait tout juste de créer le Club français de l’ours ancien. Elle m’a invitée à présenter mes ours à la convention de l’ours qui avait lieu le lendemain même.

J’ai passé la nuit à terminer mes ours pour pouvoir les présenter. Ils ont tous eu beaucoup de succès, surtout Théodore. Je suis rentrée ce soir-là à la maison heureuse d’avoir récolté autant de compliments et d’encouragements.

Je venais juste de devenir, sans le savoir, ce que les Anglos-saxons appellent une « Artiste en ours » ou « bear Artist ».

En 20 ans, j’ai vu le monde de l’ours évoluer et s’épanouir en France. Des clubs se sont créés, de nombreuses créatrices et créateurs sont apparus et les salons ont suivis. Tout est devenu plus facile !

Paris Création et le salon des Amis de gueules de miel sont les premiers  salons qui ont donné une large place aux ours de créateurs en France.



Je fête, en Décembre 2011, mes 21 ans de création !



Bon anniversaire Théodore, mon tout premier ours d’artiste !






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